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Textes sortis de nulle part, n'allant nulle part
9 février 2014

Tétragramme

Aujourd'hui 09 février 2014

On pense qu'elles sont trois à n'adorer qu'un Dieu
Depuis l'éternité jusque la fin des temps
Elles traînent les corps dans la boue et le sang
Pour une place en or au pinacle des cieux.

Depuis les Amériques, au sud Tenochtitlan
Ou au nord à Salem, jusqu'à leurs antipodes
Aux confins de l'Asie, là au pied des pagodes
Où un Dieu fou commande "Ecimez les enfants !"

On tue, on rend manchot, sans tête ou bien apode
Hommes et femmes qui, le jour de leur naissance
Ont choisi mère de bien mauvaise allégeance
Ou pire incroyante, nue, sans harde, penaude.

Ah ! La peste soit de cette maudite engeance
Qui offre d'un rival le sang, le corps et l'âme
Comme ils donnent les leurs, zélotes, au Tétragramme.
Ils sont alors bénis pour violer l'innocence,

Sainte récompense, des filles et des femmes.
Pour deux d'entre les trois Il est infanticide,
Mais toutes sont d'accord : Il est le Dieu perfide
Qui sème fléaux, grêles, pestes et flammes.

Il est l'initiateur des premiers génocides
Quand il châtie Caïn et toute sa lignée
Et les jordaniens qui, sereins, se troufignaient.
De miséricorde ce Tout-puissant morbide

En aurait bien besoin s'il voulait s'aligner
Au chant des trompettes, à la droite de sa main.
Mais voilà ricanant, déicides communs,
Les impies bons vivants qui ne font que chigner.

Ils gueulent en laissant leurs femmes au termin
Sur le président, Dieu, la faute imméritée
De leur joueur préféré. "A la fraternité !"
"Mort aux curés !" trinquent, le single malt en main,

Faisant une fierté de leur perspicuité
Comme si être athée et chier sur les corbeaux
Etait synonyme pour les foules bobos
D'ouverture d'esprit et de sagacité.

Ils clament que la foi n'est qu'un grand placebo
Dont les solutions ne sont qu'illusions
Coupables d'aversions comme l'Inquisition.
Des Lumières ils croient porter l'ardent flambeau.

L'Aïd al-Adha pour eux est cause d'aversion,
Et pourtant ils rêvent de passer par les armes
Curés et oulémas, rabbins, imams et carmes.
Sans daigner leur parler ils les croient fous de Sion,

Exempts de libre arbitre, insensibles aux larmes.
Ils aiment Cavanna comme les dévots, Dieu.
A l'heure des dialogues interreligieux
Quand tous les paladins déposent les guisarmes

On voit les communards alignant tout joyeux
Bigots imbéciles, mashgia'h oublieux.
Car pour se surhausser bien au-delà des cieux
Ils tuent, rendent manchot, sans tête ou bien sans yeux.

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Commentaires
Textes sortis de nulle part, n'allant nulle part
  • Bonjour ! Ce blog reprend des textes parmi un paquet que j'ai pondus au fil des années. A lire pour le plaisir, si vous aimez. Rien n'a de valeur morale ni de rêve de grandeur, c'est juste un hobby. Bonne balade !
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