Ballade rêveuse
24 avril 2009
La douce brise sifflait
Ce soir de solstice
Quand je décidai de sortir
"de l'autre côté du miroir"
aurait susurré Lewis
histoire de voir si j'y étais
Pas bileux
il allait le bonhomme
lalalotant, se baladant,
blasphémant les borogoves
ondulants
oubliant le boulot...mais !
La Lune pourrait témoigner,
la cueillette de cette beauté de pétales
était mon plus grand mal !
Pourquoi diantre ce Troll jardinier
S'est élancé en hurlant au massacre
de ses sympathiques allées ?
Fils d'Elfe empaffé !
Foutriquet ! Jean foutre !
Défeurre le fer et défends-toi,
Soit vif et feinte, ou paye ton forfait
car je suis fauve et te grifferais,
vengeant mes fleurs que tu fanes !
Dame !
ma promenade tourne mal,
c'est le moment de m'en aller.
Sans cérémonie, mais avec mélancolie
je me dérobe, et me paume en chemin
pour me trouver en compagnie de mythiques marins.
Si j'avais cru Cassandre ou la Pythie droguée,
je n'aurais malgré tout pas rêvé que pareille odyssée
parviendrait ici pour rivaliser avec ma traversée de la Méditerranée !
Un mortel perdu par ici,
Par Arès, quelle curiosité !
Si tu désires t'en retourner, il faudra m'aider...
Quoi ?
Quel culot il a le grec,
mais ne discutera pas,
cahin-caha je dois quêter un cadeau
pour ce crétin de Télémaque
et qui plus est, le choix ne m'échoit.
Cha fait chouffrir !
Lâche ! Tu châties ma mâchoire quand je chomnole,
et tu m'attaches pour chiper le plus beau chèvrefeuille
de chette contrée !
Ch'était ma fierté !
Ma chère fleur, chois vengée par les Dieux courrouchés !
En toute diligence je donnai le cadeau dérobé
à Pénélope qui défaisait, le dé au doigt,
son dur labeur de tisserande.
Mais derechef elle devint penaude
et me dit à la dérobée,
en me grondant et en dévoilant ses dents :
C'est un vilain voyage que vous venez d'achever,
car vous avez vite fait de violer la vanité de notre province.
Mais mon vaurien de mari a été avisé,
car il était seul à éviter le jardin
et pour vengeance de votre vitupère
vous travaillerez avec Troll au verger pour les temps à venir.